Un haut responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde jeudi à Tunis contre le risque de propagation d'épidémies à la frontière tuniso-libyenne où des milliers de réfugiés continuent d'affluer.
"Les conditions sanitaires sur la frontière tuniso-libyenne risquent de provoquer des épidémies", a alerté lors d'un point de presse le Dr Eric Laroche, sous-directeur général de l'OMS en charge des interventions sanitaires en cas de crise.
Décrivant la situation dans la zone de Ras Jédir (Sud tunisien), principal poste frontalier avec la Libye, il a noté que les hangars et abris regorgent de réfugiés, dont bon nombre sont obligés de dormir par terre. Certains souffrent de diarrhée, de la grippe ou de maladies respiratoires.
Face à cette situation "inquiétante", le représentant de l'OMS en Tunisie, le Dr Stefano Lazzari, a, de son côté, fait état de "mesures d'urgence" prises avec les autorités tunisiennes. Il a notamment évoqué la mise en place d'un système d'alerte précoce pour détecter les risques épidémiques et renforcer le réseau de communication sur place, en coordination avec le ministère tunisien de la santé publique.
Des couloirs humanitaires pour acheminer des médicaments et renforcer les moyens logistiques sur place, ont par ailleurs été établis, a-t-il précisé.
A son tour, le Dr Laroche a rendu hommage à "la solidarité remarquable" de la société civile tunisienne avec les réfugiés, ainsi qu'aux efforts déployés par l'armée, les services du département de la santé et le Croissant rouge tunisien (CRT) pour acheminer les secours aux expatriés et faciliter leur évacuation.
Source : AP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire