L'opposant historique tunisien Moncef Marzouki a tenu dimanche sa première réunion publique à Tunis pour appeler à la "viligance" face aux dangers qui, selon lui, menacent la révolution tunisienne.
Devant des militants de son parti réunis au palais des congrès de la capitale, le président du Parti du Congrès pour la République (PCR), qui est rentré d'exil le 18 janvier, quatre jours après la chute du président Ben Ali, a appelé les "ennemis de la révolution à cesser de naviguer à contre-courant".
Durant la réunion, le président du CPR, parti interdit sous Ben Ali, a exposé les grandes lignes d'action de sa formation en vue des élections du 24 juillet.
Les Tunisiens devront alors élire une assemblée constituante qui sera chargée d'adopter une nouvelle constitution pour la IIè république tunisienne et de préparer les échéances électorales futures.
Le programme du CPR sera débattu lors de son premier congrès les 24 et 25 juin prochains.
Dans une interview parue samedi dans un quotidien tunisien, M. Marzouki s'est prononcé pour "un régime mixte parlementaire et présidentiel, qui ne donne pas la possibilité à un président de devenir dictateur ou à un premier ministre de l'être autant".
"Je suis très fier de cette révolution et très optimiste pour son avenir", avait-il ajouté.
Dimanche, il a toutefois affirmé que la police politique de l'ancien régime, officiellement dissoute le 7 mars, "continue d'exercer jusqu'à aujourd'hui des pressions sur les militants politiques", selon l'agence tunisienne TAP.
Le 22 janvier, le CPR avait réclamé une nouvelle Constitution, ainsi que la démission du gouvernement de transition de l'époque, dirigé par le premier ministre Mohammed Ghannouchi et dominé par les caciques de l'ancien régime.
M. Marzouki, ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme, a fondé le Congrès pour la République en 2001
Issu de la gauche laïque, ce médecin de formation âgé de 65 ans avait annoncé le 17 janvier depuis son exil à Paris sa candidature à la future élection présidentielle.
(AFP)
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