Les déclarations faites, récemment, par l'ancien ministre de l'intérieur Farhat Rajhi sont « dangereuses et dépourvues de tout fondement ». Ces propos émanent d'une « personne irresponsable et fourbe », a indiqué le Premier ministre du gouvernement provisoire Béji Caïd Essebsi.
S'exprimant lors d'un débat télévisé diffusé, dimanche, M. Caïd Essebsi a affirmé que les accusations de Rajhi à propos de l'existence d'un « gouvernement d'ombre » sont « insignifiantes et infondées », précisant que « le seul gouvernement qui dirige, actuellement, le pays est le gouvernement provisoire ».
« Je ne tolère à quiconque de s'ingérer dans mes décisions en tant que Premier ministre », a-t-il averti.
Revenant sur la fin de la mission de Rajhi à la tête du ministère de l'intérieur, le Premier ministre du gouvernement provisoire a expliqué que le départ de Rajhi s'est déroulé de façon civilisée, contrairement à ce qu'il avait prétendu, précisant que son remplacement est justifié par la médiocrité de son rendement à la tête du ministère, en plus de sa méconnaissance des rouages gouvernementaux.
Rajhi, a-t-il ajouté, a nommé un directeur général de la sûreté nationale sans même consulter le Président de la République ou le Premier ministre.
« Il est fort probable que Rajhi est la victime d'une manipulation », a-t-il estimé, faisant remarquer que toutes ses déclarations sont venues affirmer son ignorance et la subtilité de ses analyses notamment en ce qui concerne ses déclarations sur un éventuel coup d'Etat en cas de la victoire du Mouvement « Ennahdha » aux élections et ses accusations portées aux « Sahéliens » de garder une mainmise absolue sur le pouvoir.
« Ces accusations sont très dangereuses et ont pour dessein de semer la zizanie et d'allumer le feu de la discorde dans le pays », a-t-il fait observer.
« La justice, a-t-il encore précisé, doit trancher au sujet de ces déclarations, dès lors que le département de la défense nationale a décidé de confier cette affaire à la justice ».
Le Premier ministre du gouvernement provisoire a indiqué que les déclarations de Rajhi interviennent à la suite du consensus auquel ont abouti le gouvernement et la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique au sujet de l'article 15, ce qui laisse planer plus d'une question autour des intentions de cette personne et de ses complices.
(TAP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire